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En cette journée du 8 mars 2023, journée internationale des droits des femmes, et dans la dynamique Terre de jeux 2024, la ville d’Elbeuf sur Seine a souhaité retracer le parcours de Alice Milliat, véritable militante du sport féminin.

Cette Nantaise, nageuse, hockeyeuse et rameuse, née en 1884, a dédié sa vie à un combat d’ampleur, celui de lutter pour que les femmes soient reconnues autant que les hommes dans les disciplines sportives qu’elles pratiquent. Sa détermination l’a amenée à devenir cofondatrice et première présidente de la Fédération des sociétés féminines sportives de France (FSFSF).

L’histoire d’une militante pour l’égalité femmes-hommes

Alice a tout juste 20 ans lorsqu’elle quitte sa ville natale pour rejoindre Londres, où elle se prend de passion pour la culture du pays et développe un intérêt particulier pour l’aviron. Elle revient en France, cinq ans plus tard, fortement marquée par la force des suffragettes anglaises qui luttent, à l’époque, pour davantage d’égalité entre les femmes et les hommes. Elle se rapprochera alors de l’un des premiers clubs sportifs féminins français, et c’est à ce moment précis que débutera sa lutte pour la reconnaissance des femmes dans le sport.

Les premières femmes aux Jeux olympiques

À son retour en France, Alice n’a plus qu’une idée en tête : ouvrir les portes des Jeux olympiques aux femmes. Pour cela, elle doit faire face à Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux olympiques modernes, qui déclarait encore un an avant sa mort en 1937: « Le seul véritable héros olympique c’est l’adulte mâle individuel. Par conséquent, ni femme, ni sport d’équipe ». En parallèle, elle devient en 1915, présidente du « Fémina Sport » (un des premiers clubs sportifs féminins en France), où elle introduit de nouvelles disciplines telles que l’aviron, le basket-ball, le rugby, l’athlétisme ou encore le football, qui viennent s’ajouter à la seule discipline présente à son arrivée : la gymnastique.

C’est durant la Première guerre mondiale, que la sportive organise le premier championnat de France d’athlétisme ainsi que le premier match de football féminin officiel. Suite à ce succès, Alice multiplie les tentatives d’intégrer toujours plus de femmes au monde sportif via la création de nouveaux évènements. Elle décédera en 1957 sans être réellement parvenue à ses fins. Néanmoins, son combat ne restera pas vain car en 1970, les Nations Unies poussent le Comité international olympique (CIO) à intégrer l’égalité femme-homme comme valeur essentielle du sport olympique. Finalement, nous pouvons très clairement affirmer que la lutte d’Alice Milliat a joué un très grand rôle concernant la place qu’occupent, aujourd’hui, les femmes dans les compétitions sportives à l’échelle locale et mondiale.

En effet, lors des prochains Jeux olympiques de Paris en 2024 et pour la première fois en plus d’un siècle, autant de femmes que d’hommes participeront aux épreuves qui regrouperont 10 500 athlètes.

 

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