Un polar dont l’intrigue se déroule à Elbeuf

Après avoir passé ses vingt premières années à Elbeuf, Hervé Commère quitte le cocon familial pour des études littéraires puis il vadrouille dans toute la France en tant que barman puis patron d’établissements.

Comment passe-t-on de barman à auteur ? Hervé Commère nous explique : « J’ai toujours écrit. J’aime les histoires. Et dans les bars, cafés et brasseries, on entend des histoires tous les jours. » Sources d’inspiration et reflets de la vie des gens, ces récits du quotidien nourrissent ses romans depuis 30 ans.

Changer l’image d’Elbeuf
L’auteur nous raconte qu’il a vécu longtemps avec une mauvaise image de la ville. Et cet aspect ressort du roman : une ville riche devenue pauvre après le déclin de l’industrie textile… Et pourtant, il nous livre : « Elbeuf est une ville intéressante sociologiquement et visuellement. Objectivement, tout ce travail de réhabilitation, c’est formidable ! D’ailleurs, on me dit souvent qu’avec ce roman, je réhabilite Elbeuf. »

L’auteur n’en est pas à son premier essai. Dernier cri est son dixième roman. Et quand on lui demande ce que ce dernier polar a de différent des autres, il nous confie : « C’est la première fois que j’ai l’impression de mettre un pied dans mon roman. Je me suis beaucoup documenté et j’ai rencontré beaucoup de gens. Ici, à Elbeuf mais aussi dans des endroits moins familiers comme la ZAD de Bonneterre à laquelle je fais référence dans mon livre. »

Pendant plus d’un an, il s’est consacré à ces recherches et à l’écriture. « Auparavant, les histoires que je racontais venaient de mon imagination. » Aujourd’hui, il cherche à créer de la surprise, du suspense, tout en travaillant sur le fond.  L’idée est d’être le plus réaliste possible. « C’est peut-être le roman de la maturité ? » se demande-t-il. Dans tous les cas, l’auteur souhaite que ses histoires parlent du monde dans lequel nous vivons.

Le sujet de son prochain roman ? Il nous confie : « Il sera question de changement climatique. Je vous emmènerai à la montagne cette fois ! »

La rencontre avec l’auteur, initialement prévue le vendredi 25 avril, a été reportée au mardi 13 mai. Hervé Commère ne pouvait plus venir le 25 avril car il a été invité ce même jour au Forum du livre de Saint Louis pour recevoir le Prix des Romancières, une distinction littéraire qui est une nouvelle preuve de la qualité de son ouvrage.