Elbeuf sur Seine — Un patrimoine à raconter, une histoire à partager

La ville d’Elbeuf sur Seine propose différentes visites. Vous pourrez découvrir la ville selon les thématiques qui vous intéresse : histoire locale, personnages illustres, architecture, passé industriel textile, street art, entre Seine et forêt, etc.

Cimetière Saint-Jean

Découvrez l’histoire de la ville à travers un parcours dans le cimetière Saint-Jean : une façon d’appréhender le patrimoine sous une approche différente, les figures locales de l’industrie textile, inventeurs, hommes politiques, scientifiques ou encore les victimes des guerres (militaires, déportés, résistants…).

Comment suivre la visite ?

Sur place, suivez le marquage au sol et repérez les panneaux au loin :

  • Pour un repérage aisé, les points d’intérêt (tombes et monuments) sont marqués d’un quadrilobe au sol.
  • Les flèches au sol, sur les panneaux ou murets indiquent la suite du parcours, un changement de direction ou un aller-retour à effectuer.
  • Le sens de visite a été pensé de manière à limiter le dénivelé au maximum, les pentes présentes sur le parcours sont indiquées avec trois niveaux de difficulté (+1 pour une pente douce à +3 pour une forte descente). Il est possible de les éviter.
  • Des bancs, disposés tout au long du parcours, vous permettront de faire des pauses.
  • Des panneaux et pupitre vous donnent des informations sur les monuments et personnes illustres. Ils regroupent parfois plusieurs points d’intérêt lorsque ceux-ci sont proches les uns des autres. Ils mentionnent également les sens de visite.
  • La visite peut être complétée avec le dépliant Focus réalisé par la Métropole Rouen Normandie. La numérotation des points d’intérêt est commune.

Plan

Points d’intérêt

À découvrir sur le parcours :

5Monument aux morts de 1870

37Jean-Louis Buée

38Famille Randoing, drapiers

39Famille Thibault, drapiers

7-> PANNEAU 2

Monument de la Garde nationale d’Elbeuf – Édouard Delphis Berrier (1828-1848)

Barricade dans la rue de Soufflot, à Paris, le 25 juin entre 1848 et 1849 – Horace Vernet (1789 – 1863). Huile. N° d’inventaire 1991/33, musée historique allemand, Berlin

De violentes émeutes ouvrières ayant éclaté à Paris du 22 au 26 juin 1848, menaçant l’Assemblée constituante élue en avril 1848, des volontaires partirent de province pour aider au rétablissement de l’ordre dans la capitale. Deux Elbeuviens furent blessés durant les affrontements, dont Édouard Delphis Berrier, fils d’un fabricant de drap, volontaire de la Garde nationale. 

Amputé d’un bras, il mourut quelques semaines plus tard alors qu’il avait environ 20 ans ; décédé sans doute à Paris, son corps fut ramené à Elbeuf. Le Conseil municipal vota en 1849 l’entretien de sa tombe par la Ville.
Ce monument constitue un très rare témoignage de ces événements. 

Following violent workers riots in Paris from the 22nd to the 26th June 1848, that threatened the Constituent Assembly elected in April that year, volunteers left the provinces to help restore order in the capital. Two National Guards from Elbeuf were injured during the clashes, including Édouard Berrier, son of a cloth manufacturer.

Berrier did not survive the amputation of an arm and died a few weeks later in Paris at the age of 20. His body was brought back to Elbeuf and the Town Council voted an agreement to upkeep his grave.

This monument is a rare testimony of these events.

8-> PANNEAU 2

Jean Boissière (1813-1890)

À gauche : 7 – Monument de la Garde nationale d’Elbeuf – Édouard Delphis Berrier / À droite : 8 – cénotaphe Jean Boissière / Au fond : calvaire

Ce très curieux cénotaphe en zinc (alliage de plomb et d’étain), imitant les sarcophages romains du IIe siècle, caractérisés par leurs couvercles triangulaires et les acrotères (petits ornements) des angles supérieurs, surmonte la tombe de Jean Boissière. 

Décédé « rentier » en 1890, à l’âge de 76 ans, il était né à Chevaigne (Mayenne) en 1813. Simple ouvrier chaudronnier installé à Elbeuf, veuf depuis 1846, il se remaria en 1847 à Thérèse Eulalie Morainville, née en 1826, épinceuse et fille de cultivateurs vivant à Tourville. 

Il s’agissait donc d’un couple très modeste. En 1872, Jean Boissière figure parmi les 13 chaudronniers que compte la ville. Mais il sut développer son entreprise et atteindre cette aisance qui permit d’ériger ce tombeau si particulier. Son fils devint maître-chaudronnier à Rouen et fonda la toute première mutuelle du BTP, les Mutuelles Boissière, toujours existantes.

This very curious cenotaph in zinc (an alloy of lead and tin), imitating the Roman sarcophagi, from the 2nd century, characterized by their triangular lids and the acroterions (small ornaments) on the upper angles, surmounts the tomb of Jean Boissière.

Born in Chevaigne (Mayenne) in 1813, Boissière lived in Elbeuf as a simple boiler-maker. Widowed in 1846 he later married Thérèse Eulalie Morainville, born in 1872, employee in the textile industry and daughter to farmers in Tourville. The couple led a modest life. Boissière was one of the 13 boiler-makers in the town and developped a thriving business which enabled him to erect this elaborate tomb. He died a wealthy man in 1890 aged 76.

His son became a master boiler-maker in Rouen and founded the very first mutual building insurance, « Mutuelles Boissière » still in existence.

43-> PANNEAU 2

Louis Paul Sevaistre (1802-1885)

Portrait de Louis Paul Sevaistre issu de la collection de la Galerie des représentants du peuple, 1849 − 3Fi1309 © Centre d’archives patrimoniales du territoire d’Elbeuf

Issu d’une vieille lignée de drapiers, il devient à son tour fabricant. Chef de bataillon de la Garde nationale d’Elbeuf, il participe énergiquement à la lutte contre les troubles qui éclatent en 1846 et 1848. Par la suite, il se retire des affaires. 

Frère cadet de Pierre Henri Sevaistre, qui fut député sous Louis-Philippe et brièvement maire d’Elbeuf, il se lance aussi dans la politique. Possédant une propriété à La Chapelle-Gauthier (Eure) et une filature à Bernay, il se fait élire député de l’Eure de 1848 à 1851. Hostile à la politique personnelle de Louis Napoléon Bonaparte, il retourne à la vie privée après le coup d’État de décembre 1851. 

En dépit de son âge, il accepte la candidature qui lui est offerte dans l’arrondissement de Bernay aux élections législatives de 1876, comme candidat républicain, mais n’est pas élu. Il meurt à La Chapelle-Gauthier.

Descendant of an old line of drapers Louis Paul Sevaistre in turn became a manufacturer. Battalion Commander in the Elbeuf National Guard, he played an active role in the fight against the disturbances which broke out in 1846 and 1848. He subsequently retired from business.

Younger brother of Pierre Henri Sevaistre, deputy under Louis Philippe, and briefly Mayor of Elbeuf, he also entered politics. Owner of a property in La Chapelle-Gauthier (Eure) and a spinning mill in Bernay, he was elected MP for Eure from 1848 to 1851.

Hostile to the policies of Louis Napoleon Bonaparte, he returned to his private life after the rebellion in December 1851.

Despite his age he accepted the candidacy offered to him in the Bernay district for the 1876 legislative elections as a Republican candidate, but was not elected. He died at La Chapelle-Gauthier.

10Famille Pelletier (fort intérêt historique et architectural)

12Famille Hulme

40Famille Delandemare

41Famille Pion

42-> PANNEAU 3

Paul Bonvoisin (1881-1962)

Portrait du docteur Paul Bonvoisin réalisé au studio Harcourt, Paris, 1946 − 3Fi5382 © Centre d’archives patrimoniales du territoire d’Elbeuf

Interne des Hôpitaux de Paris, il soutient sa thèse de doctorat en 1910 et revient s’installer comme médecin généraliste à Elbeuf, sa ville natale. Il participe aux combats de la Première guerre mondiale comme officier au service de santé. À partir de 1921, il devient chirurgien chef de l’hôpital d’Elbeuf et achève de transformer l’ancien hospice en un établissement de soins moderne. 

Engagé auprès de la Résistance, il est arrêté pendant 45 jours pour avoir soigné un aviateur américain.
À la demande générale, il préside le Comité local de libération en septembre 1944. Nommé maire d’Elbeuf par arrêté préfectoral en décembre 1944, puis élu en mai 1945, il exercera cette fonction jusqu’en octobre 1947. Titulaire de la Croix de guerre de 1914-1918, il fut décoré aussi de la Médaille de la résistance et fait chevalier de la Légion d’honneur.

Intern at « Les Hopitaux de Paris », he obtained a PhD in 1910 and returned to his hometown, Elbeuf, as a general practioner. He fought in the First World War as a health service officer. In 1921 he became head surgeon for the Elbeuf hospital and transformed the old hospice into a modern healthcare establishment.

As an active Resistant he was arrested and held for 45 days for having treated an American pilot. On general request he chaired the local Liberation Committee in September 1944 and was appointed Mayor of Elbeuf by prefectural decree in December before being elected in May 1945 to October 1947. Awarded the « Croix de Guerre » for his action in the First World War, he was also decorated with the « Medaille de la Résistance » and made « Chevalier de la Légion d’Honneur ».

18Isidore Gaubout

46-> PANNEAU 4

Emmanuel Boulet (1840-1932)

Photographie d’Emmanuel Boulet, vers 1928 − 9Fi5403 © Centre d’archives patrimoniales du territoire d’Elbeuf

Fils d’agriculteur, il vient à 14 ans travailler à Elbeuf chez le fabricant de drap Émilien Nivert, dont il devient plus tard l’associé, de 1874 à 1902. Leur société remporte de nombreuses commandes privées ainsi que plusieurs marchés publics et leurs produits sont récompensés dans plusieurs grandes expositions internationales. 

Membre de la Chambre de commerce de 1887 à 1904, il est aussi directeur
de la Caisse d’épargne d’Elbeuf de
1880 à 1883. 

Il est également connu pour avoir créé une race de chiens d’arrêt – les griffons Boulet – très appréciés et primés à son époque. Son chien fétiche, Marco, a remporté de nombreux concours. Il est le premier chien inscrit au livre des origines (LOF). À sa mort, il fut naturalisé et est aujourd’hui conservé dans les réserves de la Fabrique des savoirs. La renommée de la race fut si grande qu’un grand-duc de Russie est venu visiter son chenil en 1887. En 1888, le président Sadi Carnot se fait offrir une étoffe en poils de chien lors de sa visite à la manufacture Nivert et Boulet. Les présidents Félix Faure et Émile Loubet eurent aussi un de ses chiens. 

Emmanuel Boulet fut nommé chevalier (1885) puis commandeur (1888) de l’ordre national du Mérite agricole et chevalier (1922) puis officier (1927) de la Légion d’honneur.

Côté famille, sa fille Denise épousa en 1905 Paul Poiret, grand couturier du début du XXe siècle. Cela explique la présence d’un enfant Poiret dans le caveau familial.

Photographie de Denise Poiret par Delphi, 1919 © Palais Galliera, musée de la Mode de la ville de Paris

Marco, griffon Boulet, chien d’Emmanuel Boulet, vers 1880

Son of a farmer, Emmanuel Boulet came to Elbeuf at the age of 14 to work for Emilien Nivert, a cloth manufacturer and became his associate from 1874 to 1902. Their company dealt with numerous public and private orders and their production received serveral awards at major exhibitions. 

Member of the « Chambre de Commerce « from 1887 to 1904 he was also director of the Elbeuf savings Bank from 1880 to 1883.

He is also well known for having created a new breed of pointing dogs – the Boulet Griffons – much appreciated prize winning dogs at that time. His favorite dog, Marco, won many awards and is the first dog to be mentioned in « The Book of Origines ». Naturalized, Marco, is to this day conserved in the Elbeuf museum « La Fabrique des savoirs ». The reputation of the breed was such that a Grand Duke of Russia visited the kennels in 1887 and in 1888, when the President Sadi Carnot visited the Nivert Boulet factory, he was presented with a fabric made from dog hair. Presidents Félix Faure and Emile Loubet both owned one of his dogs.

Emmanuel Boulet was appointed Chevalier (1885), then Commander (1888) of the National Order of Agricultural Merit and Chevalier (1922) and Officier (1927) of the Légion d’Honneur. His daughter Denise married Paul Poiret, a renowned couturier of the early 20th century, which explains the presence of a Poiret child in the family vault.

45Familles Desplanques Pietzsch

20-> PANNEAU 5

Photographie de Ferdinand VERDIER dit Jean GAUMENT (1879-1931) − 9Fi0173 © Centre d’archives patrimoniales du territoire d’Elbeuf

Ferdinand Verdier / Jean Gaument (1879-1931)

Professeur de lettres, nommé au « Petit lycée » d’Elbeuf en 1916, il s’y installe avec sa famille. Il écrit sous le pseudonyme de Jean Gaument, en compagnie de Camille Cé – pseudonyme de Camille Chemin, rencontrée alors qu’ils étaient tous deux élèves au lycée Corneille de Rouen. 

Ils signent des chroniques dans le Journal de Rouen, publient C’est la vie en 1913, puis Chandelles éteintes : contes normands en 1919. Dans leurs romans régionalistes, ils s’attachent à mettre en valeur les expressions et le vocabulaire normands. La Société des gens de lettres récompense leur œuvre en 1926 et l’Académie française leur décerne plusieurs prix. André Maurois préface la réédition de leurs contes normands en 1933.

Literature teacher, appointed to the « Petit lycée » of Elbeuf in 1916, he moved there with his family. He writes under the pseudonym of Jean Gaument, in the company of Camille Cé – pseudonym of Camille Chemin, whom he met when they were both students at the lycée Corneille in Rouen. 

They wrote chronicles in the Journal de Rouen, published C’est la vie in 1913, then Candles extinct : Norman tales in 1919. In their regionalist novels they endeavored to highlight norman expressions and vocabulary. The Société des gens de lettres rewarded their work in 1926 and the French academy awarded them several prizes. André Maurois prefaces the reissue of their norman tales in 1933.

TOPanorama, table d’orientation

 

49-> PANNEAU 6

Carré militaire de la Première guerre mondiale et tombes du Commonwealth

50-> PANNEAU 7

Carré israélite : famille Blin (dont Albert Blin), familles Fraenckel et Herzog (dont Jonathan dit Paul Fraenckel)

Albert Blin (1852-1891) et famille

Portrait Albert Blin (1852-1891) − 1Fi899 © Centre d’archives patrimoniales du territoire d’Elbeuf

Originaire de Bischwiller (Bas-Rhin), émigré en France après l’annexion de l’Alsace par l’Empire allemand en 1871, il s’installe à Elbeuf en 1872 et est associé à son oncle Théodore Blin, à ses cousins Eugène et Jules Blin et à Edgard Bloch dans la manufacture de draps Blin & Blin, qui devient rapidement la plus importante entreprise d’Elbeuf, renommée dans le monde entier pour la qualité de sa production de tissus de laine.

Il meurt prématurément, à 39 ans, laissant trois fils, qui participeront tous à la direction de l’entreprise.

Originally from Bischwiller (Bas Rhin), Albert Blin emigrated to France after the annexation of Alsace by the German Empire in 1871. He settled in Elbeuf in 1872 and was associated with his uncle Théodore Blin, his cousins Eugène and Jules Blin and Edgard Bloch in the Blin & Blin cloth factory which quickly became the most important company in Elbeuf.

He died prematurely at the age of 39, leaving three sons, all of whom were involved in running the business.

 

Jonathan dit Paul Fraenckel (1861-1932) et famille

Portrait de Paul Fraenckel, vers 1930, Elbeuf − 9Fi5319 © Centre d’archives patrimoniales du territoire d’Elbeuf

Né à Bischwiller (Bas-Rhin), il émigre à Elbeuf avec ses parents après l’annexion de l’Alsace par l’Empire allemand en 1871. Son père, associé à ses oncles sous la raison sociale Fraenckel-Blin, y poursuit la production de draps noirs (comme il le faisait en Alsace). 

Le jeune Paul intègre à 19 ans l’entreprise, qui se met à fabriquer à partir de 1887 des étoffes de laine très variées, remportant de nombreuses médailles aux expositions françaises et étrangères. Sous le nom de Fraenckel-Herzog à partir de 1914, l’entreprise emploie à son apogée (en 1923) environ 2 000 ouvriers sur ses sites d’Elbeuf, Saint-Aubin lès Elbeuf et Caudebec lès Elbeuf. 

Il mène une politique sociale très paternaliste, préside et subventionne de nombreuses associations. Membre de la Chambre de commerce à partir de 1901, il la préside de 1910 à sa mort. Durant la guerre de 1914-1918, il joue un très grand rôle dans l’organisation de la production d’uniformes par les entreprises elbeuviennes. Il fut successivement chevalier (1908), officier (1921) puis commandeur (1932) de la Légion d’honneur.

Born in Bischwiller (Bas Rhin) he emigrated to Elbeuf with his parents after the annexation of Alsace by the German Empire in 1871. His father, in association with his uncles under the name of Fraenckel-Blin, then continued their production of black cloth in Elbeuf.

At the age of 19, Paul joined the company which began manufacturing a wide variety of woolen fabrics in 1887 and won numerous medals at French and foreign exhibitions. Under the name of Fraenckel-Herzog from 1914, at its peak in 1923, the company employed about 2000 workers in Elbeuf, Saint-Aubin-lès-Elbeuf and Caudebec lès Elbeuf. 

He led a very paternalistic social policy whilst chairing and subsidizing many associations. Member of the « Chambre de Commerce » from 1901 he became Chair from 1910 until his death in 1932. During the 1914 – 1918 war he played a major role in organising the production of uniforms by companies in Elbeuf. He was successively entitled Chevalier (1908), Officier (1921) and finally Commandeur (1932) of the Legion d’Honneur.

51Tombes de résistants

Voir plan carré israélite ci-dessus (n°50)

30Plaques commémoratives des déportés juifs

Voir plan carré israélite ci-dessus (n°50)

 

52Tombes civiles et militaires de la Seconde guerre mondiale

Voir plan carré israélite ci-dessus (n°50)

47-> PANNEAU 8

Lucien Dautresme (1826-1892)

Dessin de Lucien Dautresme de Henri Meyer paru dans le Journal Illustré du dimanche 30 octobre 1887 − 9Fi0728 © Centre d’archives patrimoniales du territoire d’Elbeuf

Fils d’un fabricant, il intègre l’École polytechnique mais démissionne de son grade d’aspirant pour ne pas devoir prêter serment à Napoléon III. À Paris, il se tourne alors vers la musique, composant de nombreuses mélodies, et le journalisme. Revenu à Elbeuf pour codiriger l’entreprise paternelle, il entre finalement en politique après la proclamation de la Troisième république.

Élu conseiller général en 1871, puis député en 1876, il siège avec la gauche radicale puis sous l’étiquette « républicain progressiste ». Après la dissolution de l’Assemblée, il est réélu en octobre 1877, en 1881, 1885 et 1889 et devient sénateur de 1891 à sa mort. 

Entré brièvement au gouvernement en 1885 et redevenu ministre de Commerce et de l’Industrie en 1887-1888, il avait aussi préparé l’Exposition universelle de Paris (1889) en tant que commissaire général.

Son of a manufacturer, Lucien Dautresme joined the Ecole Polytechnique but resigned from his rank of midshipman to avoid taking an oath to Napoleon III. In Paris he turned to journalism, composing numerous melodies and music. He returned to Elbeuf to co-direct his father’s business and finally entered politics after the proclamation of the Third Republic.

Elected « Conseiller Général » in 1871 and MP in 1876 he sat with the radical left wing and later as a « Progressive Republican ». After the dissolution of the Assembly, he was re-elected in 1877, 1881, 1885 and 1889 and became a Senator from 1891 until his death.

In 1885 he made a brief appearance in the government as Minister of Commerce and Industry from 1887 to 1888. He was also involved in preparations for the Paris Universal Exhibition (1889) as Chief Commissioner.

48-> PANNEAU 8

Louis Capon (1846-1907)

Institution des sourds-muets de Paris

Devenu sourd, cet elbeuvien est élève à l’Institution nationale des sourds-muets de Paris. En 1871, il fonde une école pour les sourds à Caudebec-lès-Elbeuf, chez ses parents, rue Dautresme, puis après son mariage, rue de Louviers. En 1879, il reçoit ses Palmes académiques. Suite à des souscriptions publiques, il dispose d’un atelier indépendant, rue de la Vignette. Celui-ci est transféré en 1883 à Elbeuf, rue des Traites, il est alors secondé par son épouse entendante. En 1887, l’institution est installée dans une belle propriété, rue du Glayeul, une vingtaine de garçons y sont pensionnaires, des filles demi-pensionnaires. 

Louis Capon constitue un musée pédagogique de 10 000 pièces : choses de la nature, produits industriels, ustensiles, beaux-arts, photographies, sans oublier une sonnette spéciale inventée à l’usage des sourds, rien ne manque pour mettre en relation mots appris et choses vues. 

Pragmatique, les moyens qu’il emploie ne rejettent en rien la langue des signes : « c’est elle qui parle à l’intelligence, il est inhumain de l’interdire puisqu’elle seule permet aux sourds de se comprendre entre eux. Qu’un sourd, même parlant, puisse apprendre la parole vocale à des sourds-muets se heurte au scepticisme de beaucoup ». Il se justifie : « La communauté d’infirmité donne une mystérieuse et puissante influence ; la surdité que l’élève et le maître ont en commun procure à ce dernier une aptitude spéciale qui lui permet de trouver, par la vue et le toucher, la position de la langue, des lèvres et la nature du son à émettre ». Lors des exercices publics, ils récitent des fables « d’une voix claire et vibrante », il reconnaît toutefois que la moitié de ses élèves ne parviennent pas à se faire comprendre oralement du premier venu. 

En 1891, Louis Capon fonde l’association fraternelle des sourds-muets de Normandie-Picardie. L’école ferme définitivement en 1912.

Born in Elbeuf, Louis Capon became deaf at an early age and was a pupil at the « Institution Nationale des Sourds-Muets » in Paris. In 1871 he founded a school for the deaf in Caudebec-lès-Elbeuf in his parent’s house, rue Dautresme, and later, after his marriage, rue de Louviers.

He was awarded « Les Palmes Académiques » in 1879. He founded his own independent school on public funding rue de la Vignette which was transferred in 1883 to the Rue des Traites in Elbeuf where he was assisted by his wife with no hearing impediment. In 1887 the institution moved to an attractive property, Rue Glayeul where about 20 boys boarded whilst girls were day students.

Louis Capon also set up an educational museum with 10,000 exhibits including natural objects, utensils, fine arts, photographs and also a special bell invented for the deaf. Each exhibit being material used to connect the acquired words to a visuel object.

Pragmatic, Capon did not exclude sign language in his methods. « Signe language appeals to the intelligence and it would be inhuman to forbid it since it is the only way for deaf people to communicate with each other. Many people are sceptical of the idea that a deaf person, even one who can speak, can teach a spoken language to another deaf person ». He insists that « The shared disability exerts a mysterious and powerful influence between the pupil and the teacher, giving the latter an aptitude which enables him, by sight and touch, to position the tongue and the lips in order to produce the correct sound ». During public exercises his pupils recited fables « in a clear and lively voice ». However, Capon admitted that half of his pupils were unable to make themselves understood orally by the average person.

In 1891, Louis Capon founded the « Association Fraternelle des sourds-muets de Normandie-Picardie ». The school closed in 1912.

31-> PANNEAU 8

Robert Delandre (1879-1961)

Photographie de Robert Delandre réalisant le buste d’André Maginot, 1932.

Le groupe sculpté qui domine la tombe de ses parents, intitulé La Douleur et l’Espérance, a été réalisé en 1914 par Robert Delandre (1879-1961). Né à Elbeuf, il est reçu au concours de l’École des beaux-arts de Paris en 1899 et en conservera sa vie durant le style très académique. Installé dans la capitale, il obtient des commandes publiques pour de nombreuses œuvres monumentales disséminées dans toute la France, mais surtout en Normandie. Il réalise le monument aux morts du cimetière Saint-Jean (1905) et 21 monuments aux morts de la Guerre de 1914-1918 (mais son projet pour celui d’Elbeuf n’est pas retenu). 

On lui doit aussi deux monuments en l’honneur d’aviateurs et quelques œuvres religieuses ou régionalistes. Après la Seconde guerre mondiale, les commandes de sculptures monumentales ne sont plus à la mode. Il exécute quelques médailles pour la Monnaie de Paris (dont celle en l’honneur d’André Maurois en 1955), mais achève sa vie dans la gêne financière. Il lègue une trentaine de ses œuvres en plâtre, bronze ou marbre au musée d’Elbeuf. Il a été chevalier de la Légion d’honneur.

The figures represented above his parents’tomb, entitled « La Douleur et l’Espérance » were sculpted by Delandre in 1914. Born in Elbeuf, he studied at « l’École des Beaux Arts » in Paris in 1899 and maintained a formal academic style throughout. Installed in the capital he obtained public commissions for many monumental works scattered over France but mainly in Normandy. He created the war memorial in the Saint Jean cemetary (1905) and 21 First World War memorials. (However, his project for Elbeuf was rejected.)

We also owe him two monuments in honour of airmen and some religious and regional works. After the Second World War, monumental sculptures were no longer the fashion and orders declined. He created a few medals for « Monnaie de Paris », including one in honour of André Maurois in 1955 but ended his life in financial difficulties. He bequeathed some thirty works in plaster, bronze or marble to the « Musée d’Elbeuf ». He was made « Chevalier de la Légion d’Honneur ».

22-> PANNEAU 9

Chapelle Chennevière 

Théodore Chennevière (1800-1858)

Né à Saint-Cyr-du-Vaudreuil, il commence à travailler à 14 ans comme ouvrier dans une fabrique elbeuvienne, dont il devient rapidement gérant-associé. Puis il crée sa propre entreprise en 1831 et choisit de produire non plus des draps unis mais des tissus « fantaisie » ou « nouveautés », en adaptant au tissage de la laine le métier Jacquard (à cartons perforés) utilisé pour le tissage de la soie. 

Le succès et la fortune sont immédiats. Il est très vite imité par de nombreux fabricants. Par ses innovations, il a donc complètement réorienté les techniques de production et entraîné un prodigieux essor de la draperie elbeuvienne. Il obtint de nombreuses médailles aux expositions ; celle de Londres lui valut d’être promu officier de la Légion d’honneur.

Sa femme, Clémentine Chennevière, fait ériger ce monument funéraire et obtient la création d’une rue en mémoire de son mari.

Jean-Pierre Dantan (1800-1869), Portrait de Théodore Chennevière, vers 1861. Plâtre peint, n° d’inventaire Inv. 2007.0.980, Collection Musée d’Elbeuf

Carte postale du château Chennevière, Elbeuf − 2Fi0033 © Centre d’archives patrimoniales du territoire d’Elbeuf

Born in Saint-Cyr-du-Vaudreuil, Théodore Chennevière began work at the age of 14 as an employee in an Elbeuvian factory where he quickly became manager-partner. He created his own company in 1831 and chose to no longer produce plain cloth but « fancy » and « new » fabrics by adapting the Jacquard loom, with perforated cardboards, initially used for silk thread, to wool weaving.

Success and fortune were immediate and he was rapidly imitated by many manufacturers. His innovations completely reorientated production techniques and led to a prodigious rise in Elbeuvian drapery. He won many medals at exhibitions including London after which he was made « Officier de la Légion d’Honneur ».

In memory of her husband, Clémentine Chennevière, had a funeral monument erected and also obtained that a street be named after him.

44-> PANNEAU 10

Familles Fouquier et Say

Robert Frédéric Fouquier (1807-1870), fils de Louis Frédéric Gilbert François Fouquier (1780-1842) et d’Aimée Charles Long, était fabricant d’étoffes de coton à Déville-lès-Rouen, dont il fut maire en 1815-1819, élu député de 1824 à 1827, 

Il se maria à Laure Say (1825-1914), la riche héritière de Louis Auguste Say (1774-1842), fondateur des raffineries de sucre Say (appelées par la suite Béghin-Say). Devenue veuve, celle-ci continua à habiter le château de Saint-Cyr-des-Bois (actuel parc Saint-Cyr), qui avait été acquis par la famille Fouquier-Long. 

Le fondateur des sucreries est enterré ici, sa fille le fit exhumer du cimetière du Père Lachaise pour le ramener à Elbeuf sur Seine.

Robert Frédéric Fouquier (1807-1870), son of Louis Frédéric Fouquier (1780-1842) and Aimée Charles Long, was a cotton textile manufacturer in Déville-lès-Rouen and mayor of the town from 1815 to 1819. He became MP from 1824 to 1827.

He married Laure Say (1825-1914) the rich heiress of Louis Auguste Say (1774-1842), founder of the Say sugar refineries, later named Béghin-Say.

Widowed, she continued to live in the Saint-Cyr-des-Bois property (now the Parc Saint-Cyr), which had been bought by the Fouquier-Long family. 

The body of the founder of the sugar manufacturing company, was exhumed from the Père Lachaise cemetary by his daughter and brought back to Elbeuf where he now lies.

13-> PANNEAU 10

Familles Bourdon et Laquerrière

Pierre Mathieu Bourdon (1799-1878)

Portrait de Pierre Mathieu Bourdon issu de la collection de la Galerie des représentants du peuple, 1849 − 3Fi1309© Centre d’archives patrimoniales du territoire d’Elbeuf

Issu d’une très vieille famille de drapiers, et lui-même fabricant de drap de 1820 à 1836 au moins, il devient à partir de 1841 le directeur-gérant de la Compagnie elbeuvienne d’éclairage par le gaz. Conseiller municipal dès 1834, il est nommé maire intérimaire en 1840, puis maire de 1841 à 1848. Il restera par la suite conseiller de 1848 à 1865 puis de 1870 à 1874. Il est aussi député de 1849 à 1852. 

Il préside par ailleurs la Chambre consultative des arts et manufactures d’Elbeuf, en tant que maire de 1841 à 1848 puis comme président élu de 1853 à 1861 ; lorsque cette institution se transforme en Chambre de commerce, il la préside encore de 1862 à 1865. Parallèlement, il publie de très importants travaux statistiques et historiques sur Elbeuf et son canton, qui en font l’un des premiers historiens de la ville. Il était chevalier de la Légion d’honneur depuis 1844.

Descendant of a long line of drapers and himself a cloth manufacturer from 1820 to 1836, Pierre Mathieu Bourdon was the managing director of the Elbeuf gas lighting company from 1841. A Town Councilor in 1834 he was appointed interim Mayor in 1840 and mayor from 1841 to 1848. From then on he remained councilor until 1865 and was an MP from 1849 to 1852. 

He chaired the « Chambre Consultative des Arts et Manufactures d’Elbeuf » first whilst he was Mayor and then as elected Chair from 1853 to 1861. When the institution was renamed « Chambre de Commerce » he continued to chair from 1862 to 1865. He also published several very important statistical and historical works on Elbeuf and its surroundings which makes him one of the town’s first historians. He was made « Chevalier de la Légion d’Honneur » in 1844.

15-> PANNEAU 11

Dessin de Caroline Bertaut issu de l’ouvrage de Maxime du Camp « La vertu en France », Librairie Hachette, 1888

Caroline Bertaut (1777-1834)

Rouennaise venue s’installer à Elbeuf chez des cousins manufacturiers, elle obtient en 1804, à titre bénévole, la direction de l’hôpital-hospice d’Elbeuf, qui ne compte alors que 12 lits et qu’elle va développer. En 1819, avec l’héritage de ses parents, elle crée l’Orphelinat des filles de la providence, puis en 1833 un orphelinat de garçons. 

Elle se dévoue sans compter lors de l’épidémie de choléra de 1832. Sorte de sœur laïque, elle consacre sa vie aux malades, vieillards et orphelins, n’hésitant pas à quêter avec un grand sac pour les nourrir. Elle reçoit le prix Montyon de l’Académie française et meurt peu après.

After living in Rouen Caroline Bertaut settled in Elbeuf with her manufacturer cousins. In 1804, she became manager on a voluntary basis for the small 12 bed Elbeuf hospital – hospice which she later developed. In 1819, using an inheritance from her parents, she opened the Orphanage  of the daughters of Providence, and later, in 1833, an orphanage for boys.

She unrelentingly devoted her time and energy to nursing during the cholera epidemic of 1832. A sort of lay sister, she gave her life to the sick, the elderly and orphans. She was known to beg for food with a large bag for meals for those in her care. She was decorated with the Montyon award from the French Academy and died shortly afterwards.

14Calvaire

58René Youyou (1930-2001)

Maire d’Elbeuf sur Seine de 1977 à 1997

53-> PANNEAU 12

Caveau famille Olivier

Guillaume Frédéric Olivier (1821-1910)

Portrait de Guillaume Frédéric Olivier

Originaire de Saint-Germain-de-Pasquier (Eure), Guillaume Frédéric Olivier avait épousé Marie Delarue (1832-1893), issue d’une grande famille de fabricants. Il posséda bientôt à Elbeuf une très importante manufacture de draps, qui assura à la famille une grande aisance. Il acheta en 1872 le château du Troncq et son domaine, près du Neubourg. Avec son neveu André Suchetet (1849-1910), il fit une importante donation en 1877 pour la création d’un orphelinat de garçons.

Louis Olivier (1854-1921), son fils, travailla d’abord dans l’entreprise textile paternelle, mais se passionna surtout pour la botanique et la microbiologie. Il créa, en puisant dans sa fortune personnelle, la Revue générale des sciences pures et appliquées. Il organisa pour un public de lettrés et de scientifiques des croisières de découverte, avec conférences données par des spécialistes, à travers le monde méditerranéen, la Baltique et le Grand Nord, jusqu’au Spitzberg. Décédé à Paris, il fut inhumé à Elbeuf dans le caveau familial.

Guillaume Frédéric Olivier came from Saint-Germain-de-Pasquier (Eure). He married Marie Delarue (1832-1893) who belonged to an important family of manufacturers. He soon owned his own large cloth factory in Elbeuf and lived with his family on a comfortable income. In 1872, he bought the Chateau du Troncq property near Le Neubourg.

His son, Louis Olivier (1854-1921) worked for a while in his father’s textile factory but had a strong interest in botany and microbiology. Drawing on his personal fortune he created the « General Review of Pure and Applied Science ».

He organised discovery cruises around the Mediterranean, the Baltic Sea and the far North up to Spitsbergen for scholars and scientists with lectures given by specialists. He died in Paris and was buried in the family vault in Elbeuf.

54Ossuaire spécial (dépôt des os des tombes relevées)

57-> PANNEAU 13

Auguste Houzeau (1829-1911)

Portrait d’Auguste Houzeau, vers 1900 − 9Fi1195 © Centre d’archives patrimoniales du territoire d’Elbeuf

Fils d’un boulanger d’Elbeuf, il s’intéresse très tôt à la chimie, entre au Conservatoire des arts et métiers de Paris et obtient son doctorat en sciences physiques. Nommé en 1858 professeur de chimie à l’École supérieure des sciences et des lettres de Rouen, il mène parallèlement une brillante carrière de chercheur. 

Il est célèbre pour avoir été le premier à démontrer la présence d’ozone dans l’atmosphère, puis il se spécialise dans la chimie agricole. D’abord inhumé à Rouen, son corps est ramené par la suite au cimetière Saint-Jean, où il souhaitait reposer.

Son of a baker in Elbeuf, Auguste Houzeau took an early interest in chemistry and entered the « Conservatoire des Arts et Métiers » in Paris where he obtained a PhD in physics. In 1858 he was appointed to teach chemistry at the « École supérieure des sciences et des lettres » in Rouen, at the same time leading a brilliant career in scientific research.

He is famous for being the first to demonstrate the presence of ozone in the atmosphere. He then specialized in agricultural chemistry. Buried in Rouen his body was later brought back to the Saint-Jean cemetery in Elbeuf as he had requested.

34-> PANNEAU 14

Alexandre Poussin et famille

Alexandre POUSSIN (1798-1869)

Ce grand manufacturier possédait des usines textiles à Elbeuf et Louviers et employait plus de 600 ouvriers. Ses draperies obtinrent de nombreuses médailles lors d’expositions internationales et lui valurent d’être nommé chevalier de la Légion d’honneur. Il fut, entre autres, conseiller municipal de 1848 à 1869, membre fondateur de la Société industrielle et de la première Caisse d’épargne d’Elbeuf. 

Catholique fervent, il créa notamment une caisse de retraite pour ses anciens ouvriers et une école des Frères de la doctrine chrétienne pour les enfants des familles pauvres. Il permit aussi, par un legs important, l’agrandissement de l’église Saint-Jean. Il est un descendant du peintre Nicolas Poussin.

This important manufacturer had textile factories in Elbeuf and Louviers and employed some 600 workers. His cloth won numerous medals at international exhibitions and contributed to his being awarded the title of « Chevalier de la Légion d’Honneur ». He was a town councilor from 1848 to 1869 and also one of the founders of the « Société industrielle » and the first « Caisse d’Épargne » in Elbeuf. A fervent Catholic, he notably created a retirement fund for his former employees and a school « Brothers of Christian belief » for children from poor families. He left a considerable sum of money towards the expansion of the Saint Jean church in Elbeuf. He is a direct descendant of the painter Nicolas Poussin.

55Jardin du souvenir

56-> PANNEAU 15

Charles Mouchel (1855-1911)

Portrait de Charles Mouchel en 1910 − 9Fi0620 © Centre d’archives patrimoniales du territoire d’Elbeuf

Fils d’un fabricant dont les affaires ont périclité, il est aussi le frère de l’artiste peintre elbeuvienne Berthe Mouchel. Licencié en sciences, il est ensuite professeur agrégé de mathématiques au « Petit lycée » d’Elbeuf à partir de 1892. 

Conseiller municipal dès 1888, il est élu maire en 1894 par une majorité radicale socialiste et député en 1910. Très attentif au sort des plus démunis, il mène une ambitieuse politique sociale et municipalise les principaux services (production et distribution de l’eau, du gaz, de l’électricité, incinération des ordures), tout en supprimant l’octroi qui pesait notamment sur le prix des produits alimentaires. 

Mais la Ville doit s’endetter énormément pour faire face à des budgets de plus en plus déficitaires. Épuisé et brisé moralement par ce désastre financier, il se suicide d’un coup de revolver dans les sous-sols de l’Hôtel de ville.

Son of a manufacturer whose business had declined, Charles Mouchel, a science graduate, became assistant mathematics teacher at the « Petit Lycée » in Elbeuf from 1892.

Town councilor in 1888, he was elected mayor in 1894 by a radical socialist majority and became MP in 1910. Very concerned by the conditions of the deprived he led an ambitious social policy and brought all the main services (water, gas, electricity and waste incineration) under municipal control. He also abolished the taxes which weighed heavily on the price of food products.

However, to deal with an ever increasing deficit, the town contracted an extensive and cripping debt. Exhausted, his spirit broken with the financial disaster, he committed suicide by firearm in the basement of the Town Hall. 

35-> PANNEAU 15

Photographie de Pierre Noury posant avec un oiseau naturalisé, fin XIXe siècle − 9Fi2198 © Centre d’archives patrimoniales du territoire d’Elbeuf

Pierre Noury (1818-1894)

D’abord aide-naturaliste au Muséum d’histoire naturelle de Paris, il vient se fixer à Elbeuf en 1856. Il y enseigne le dessin, dans le cadre des cours organisés par la Société industrielle. Il préside la Société d’étude des sciences naturelles d’Elbeuf, fondée en 1881. 

Naturaliste et ornithologiste reconnu, il réunit d’importantes collections d’animaux naturalisés, acquises par la Ville en 1884 grâce à une grande souscription publique. Il fut le premier conservateur du Muséum d’histoire naturelle d’Elbeuf, créé à cette époque et situé d’abord dans l’hôtel de ville, à l’origine du musée actuel.

First a taxidermy assistant in the Natural History museum in Paris, he settled in Elbeuf in 1856 where he taught drawing as part of the courses organized by the « Société industrielle ». He chaired the Elbeuf Natural Science Study Society founded in 1881.

A recognized taxidermist and ornithologist, in 1884 he organized the large collections of stuffed animals acquired by the town thanks to a public subscription. He was the first curator of the Natural History Museum in Elbeuf, created at that time and housed in the Town Hall.

 

Pour aller plus loin

• La Fabrique des savoirs (musée, centre d’archives patrimoniales et centre
d’interprétation de l’architecture et du patrimoine) – Entrée gratuite (cours Gambetta)

• Guide Parcs et jardins, balades cité-nature et sentiers de randonnée : à la découverte du patrimoine bâti, naturel et fleuri d’Elbeuf sur Seine

• Plan de ville : verso patrimoine bâti (anciennes manufactures et usines textiles, monuments, etc.)

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