Rencontre avec l’artiste Jean-Pierre Vanot

Peinture à l’huile, aquarelle, pastel, craie noire… l’artiste au parcours atypique peint le bonheur !

Né en 1939, dans les Yvelines, Jean-Pierre Vanot développe très tôt son goût pour l’art : « J’étais doué pour le dessin, cela m’amusait étant enfant. J’ai eu des influences du côté maternel et celles de deux professeurs qui m’incitaient à aller dans cette voie ». Le passionné a choisi l’École nationale supérieure des arts décoratifs pour exprimer toute sa créativité et a débuté aux côtés d’un artiste de renom : « Il y a un choix de départ très important dans ma vie, celui de rejoindre l’atelier de Marcel Gromaire. Sa peinture engagée et réaliste correspond tout à fait à mes goûts, car j’ai toujours eu le souci de rester accroché au réel ». Il a également développé un attrait pour la grande peinture française, flamande et hollandaise, pour les maîtres impressionnistes et ceux du XXe siècle.

Jean-Pierre Vanot est doté d’une énergie hors pair. Il ne faut pas s’y tromper, derrière de grands éclats de rire, se cache un artiste peintre profondément rigoureux : « Je travaille beaucoup de matériaux tels que la peinture à l’huile, l’aquarelle, le pastel et la craie noire, tout en restant dans le figuratif, cela correspond à un goût personnel. Sur le plan technique, je peins l’huile de la façon la plus classique qui soit, je ne fais jamais de mélange de matières ». Son savoir-faire a forgé son « palmarès » qui parle de lui-même : « J’ai eu un assez agréable début de carrière, en exposant à Tokyo, à Londres et à Paris ».

L’artiste, installé à Elbeuf sur Seine, est toujours en recherche de création artistique, il poursuit sa quête d’absolu, en déclinant des paysages spécifiques qui l’inspirent tant : « J’ai des sujets de prédilection, comme la vallée de Seine, les industries, les ciels, les forêts,… Attaché au patrimoine elbeuvien, j’ai notamment réalisé une série de peintures sur l’usine Fraenckel-Herzog. J’affectionne particulièrement le silence des natures mortes que j’aime mettre en lumière ». Il associe également son art aux mots : « J’ai toujours été de connivence avec des poètes. Luis Porquet, habitant du territoire elbeuvien, ami et poète, est une source d’inspiration et de coopération. Je m’inspire de ses lignes de textes pour en faire une peinture et inversement, telle une partie de ping-pong. Nous avons imaginé ensemble un recueil où s’accordent ses poèmes et mes illustrations ».

Son art est avant tout un bonheur à partager : « Sur la philosophie générale de ma peinture et de mon existence, je pense que si l’on peint c’est pour trouver le contact avec l’autre. Je préfère représenter les belles choses, car j’essaie d’être un peintre qui dit le bonheur ».